Papy MEUJOT passe son master II à l'Université.





Papy MEUJOT profitait des vacances de Pâques pour oublier ses études et ses soucis et se réchauffait en lisant un recueil de contes d'anonymes du XXIe siècle :
« Conte du soir.
La Belle qui sommeille s'est réveillée dans les bois morts. Elle voit un monstre s'échapper. Ne parle pas, ni n'interroge. Elle ouvre des boites magiques dont s'échappe un mastic qui tenait des serments encore évanescents.Elle retrouve la mesure et décide qu'il est encore temps. Que tout redevienne comme avant. Marche continuellement.
Le poète s'envisage caïman. Le diable n'est pas et cesse de lui plaire, il cesse dès lors de chercher en diable pour que vibre le vers. Se promène hasardeusement.
« Écoute la paille, les justes oripailles de ma mémoire de vieux, chante-t-il à la Belle, laisse se rejoindre ceux qui ont possédé l'horizon des cieux, laisse s'échapper pour mieux oublier le coeur nucléaire de ce qui n'a pas de lieu. »
La Belle déclame dès lors les paroles que suit :
« Être seule sur la Terre n'est pas une mince affaire et je réclame le chant pour me laver la tête et je demande aux dieux de souffler ce qu'il faut, que ressasse le pli dans les après-midi, que l'eau s'écoule dans mon lit.
Si le grain de la peau, ce n'est pas dans les mots, je me ferais soir, et tu seras beau.
Les violeurs qui circulent me rappellent vols d'hirondelle, et je réjouis les cygnes dans les ciels étoilés et je réjouis les villes par les chemins tracés.
Tu ne seras pas maudit par devers moi, Tu ne seras pas celui qui, Dansons dès lors les valses claires. »
Pourtant le soir parvenu, tous deux cherchèrent à se toucher, tous deux cherchèrent où se coucher. »



Papy MEUJOT trouva cela beau et se sentit heureux. Un peu idiot, mais heureux. Il respira et s'endormit sur sa chaise longue. Plus tard, il essayera, péniblement, de relire un ouvrage qu'il avait lu, il y avait très longtemps, et qui s'intitulait « Fragments d'une poétique du Feu » de Gaston BACHELARD.
Car il ne faut pas oublier que Papy MEUJOT a cent trente ans, bientôt cent-trente et un.

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